Frank CAPRA
Frank CAPRA a
été et est toujours un des plus grands réalisateurs
qu'Hollywood ait jamais connu. Réalisateur, scénariste
et producteur, il a donné vie à des films qui ont
touché à jamais le coeur de nombreux cinéphiles
et donné envie à de nombreuses personnes (aujourd'hui
réalisateurs) de se lancer dans le cinéma.
CAPRA a été nominé aux
Oscars six fois dans la catégorie "meilleur réalisateur"
et a en a remporté trois ce qui constitue un palmarès
exceptionnel si l'on compte en plus le nombre d'Oscars que ses
films et ses interprètes ont gagné. Seul John Ford
a fait mieux que lui en remportant quatre fois la statuette pour
la catégorie du meilleur metteur en scène. Le secret
de Frank CAPRA? il a réalisé des films inoubliables
simplement en mettant tout son coeur et ses sentiments dans ses
oeuvres. Pourtant, au départ, rien ne présageait
qu'il aurait une telle carrière.
Il est né en 1897 en Sicile, mais arrive
très jeune aux Etats-Unis avec sa famille en 1903. Ils
s'installent à Los Angeles et après avoir été
diplômé, CAPRA court de petits boulot en petits boulots.
A l'Université, il découvre l'écriture et
commence à rédiger des histoires qu'il envoie à
des magazines. Le décès prématuré
de son père l'oblige à travailler dur pour aider
le reste de sa famille. Après un passage éclair
dans l'armée, il entre dans un studio de cinéma
et commence à réaliser des films en amateur. Il
est viré et est engagé par un humoriste pour écrire
les sketchs de ses films. Il réalise également des
films qui commencent à marcher et rentre chez Columbia.
C'est là qu'il atteindra son apogée.
Le fait que CAPRA réalise d'aussi bons
films est dû aussi à sa collaboration avec Robert
Riskin, son scénariste attitré. Riskin s'intéresse
beaucoup à la condition humaine et le rôle de Capra
sera de reproduire ces sentiments à l'écran. Devenus
amis, leur collaboration durera plus de 20 ans engendrant des
chefs-d'oeuvre tels que "Grande dame d'un jour",
"Vous ne l'emporterez pas avec vous", L'extravagant
Mr Deeds", "New-York/Miami""... Avec ce film,
ils réussira l'exploit de gagner 5 Oscars (dont meilleur
réalisateur, film, actrice et acteur).
Il réitére cet exploit en 1938
avec "Vous ne l'emporterz pas avec vous" (4 Oscars).
Paradoxalement, son chef-d'oeuvre "La vie est belle",
ne remportera aucun Oscar ce qui ne l'empêche pas d'être
un film merveilleux et unique en son genre. Après une trentaine
de films, la carrière de CAPRA décline à
partir des années 50. Il réalisera 3 nouveaux films
avant de prendre sa retraite en Californie où il mourra
en 1991. Après tant d'années, l'industrie du cinéma
continue à lui rendre hommage et ses films passent très
souvent à la TV aux USA comme en témoigne la rediffusion
tous les ans pour Noël de "La vie est belle".
Ses films sont aujourd'hui considérés
comme un exemple des "Valeurs Américaines". On
parle de la "Touch CAPRA". Beaucoup de réalisateurs
comme par exemple Coppola, les frères Cohen...se sont inspirés
de ses films et les écoles de cinéma parlent de
lui comme une référence. Frank CAPRA aura laissé
derrière lui une empreinte en plus de trente films en donnant
au public un pur bonheur, ce qui est, tout compte fait, le but
principal du cinéma.
CAPRA a été le grand représentant
de la période appelée "L'âge d'Or Américain".
Ces années où l'on savait encore produire d'excellentes
histoires avec des comédiens exceptionnels tels que Cary
Grant, James Stewart... Les films de CAPRA sont enchanteurs, émouvants,
captivants, bref formidables. Ils ont le mérite de faire
rêver les gens pendant 90 minutes. A l'heure actuelle où
le cinéma américain réalise des films à
gros budgets et à effets spéciaux, Frank CAPRA donne
encore une belle leçon à ces réalisateurs
par sa filmographie faîte de chefs-d'oeuvre. Car s'il fallait
conclure sur une note optimiste sur CAPRA, je dirais que tout
l'argent nécessaire aux films actuels, tous les effets
spéciaux ne pourront jamais remplacer des films faits avec
son coeur et ses sentiments.
CAPRA a réalisé une trentaine
de films mais ses meilleures oeuvres sont : Arsenic
et vieilles dentelles - Grande dame d'un jour - L'extravagant
Mr Deeds (Oscar
du meilleur réalisateur) - L'homme de la rue - La vie
est belle
- Les
horizons perdus
- Vous ne l'emporterez pas avec vous (4 Oscars) - Mr Smith
au Sénat
- New-York/Miami (5 Oscars).
Je vous propose de revenir sur certains de ces films et de vous les faire découvrir ou redécouvrir. Si vous ne les avez pas vus, dépêchez-vous!
Deux charmantes vieilles dames aux allures
respectables et leurs trois neveux. La vie de la famille Brewster
pourrait être sans histoire. Seulement voilà... Il
faut savoir que Jonathan Brewster est un dangereux criminel flanqué
d'un mystérieux docteur. Il faut aussi savoir que Teddy
Brewster se prend pour le Président Roosevelt. Quant à
Mortimer Brewster, accompagné de sa charmante fiancée,
il est heureusement parfaitement équilibré. Mais
il va devoir faire appel à tout son sang-froid quand il
découvre que ses "chères tantes" sont
en fait deux empoisonneuses qui se sont donné pour mission
de soulager les vieux messieurs des affres d'une vieillesse pénible.
Immoral et irrespectueux, parfaitement réjouissant, ce
film est une réussite totale.
Afin de se venger d'avoir été
renvoyée, la journaliste Ann Mitchell publie une fausse
lettre , signée un certain John Doe, qui affirme qu'il
se suicidera la veille de Noël pour protester contre la misère
et le corruption qui gangrènent le pays. Le journal doit
alors trouver celui qui incarnera John Doe...
Un film superbe dans la lignée des films de CAPRA, où un jeune homme, quoi de plus normal, se retrouve confronté au monde impitoyable du journalisme.
Après la mort du sénateur Foley,
tous les dignitaires de l'Etat sont sincèrement émus.
Surtout ceux qui soutiennent le magnat de la presse, Jim Taylor,
qui comptait faire voter une loi promulgant la construction d'un
barrage sans grande utilité mais qui devait rapporter beaucoup
d'argent. Après bien des discussions de couloir, c'est
Jefferson Smith, que les chefs de son parti trouvent suffisamment
naïf pour na pas se rendre compte des corruptions, qui succède
à Foley. A la Maison-Blanche, c'est la secrétaire
Saunders, téléguidée par Jim Taylor, qui
prend en fait la direction des opérations.
Ellie Andrews, jeune fille gâtée,
échappe à l'emprise de son père millionnaire
qui veut à tout prix l'empêcher d'épouser
un playboy sans avenir. Faisant route pour New-York, Ellie fait
la rencontre de Peter Warner, journaliste au chômage. Mais
le bus tombe en panne et le couple impromptu se lance dans une
folle randonnée improvisée... pour finir dans les
bras l'un de l'autre. Couronné par 5 Oscars, New York
- Miami, dirigé par Frank CAPRA, fut le premier film
à être honoré des 4 Oscars les plus importants
(meilleur film, réalisateur, actrice et acteur). Une comédie
délicieuse.
Un diplomate britannique, un escroc en fuite,
un expert en fossiles et une femme atteinte de tuberculose s'écrasent
en avion dans les montagnes enneigées du Tibet. Un vieux
chinois les conduit jusqu'à une gorge étroite où
se trouve Shangri-La, une ville exceptionnelle méconnue
de l'homme. Ils apprennent qu'ils ne pourront plus quitter ce
lieu. Bien que le village ne soit que paix, beauté, harmonie,
certains souhaitent retrouver la civilisation. Qu'adviendra t'il
d'eux?
En cette veille de Noël, le Ciel se préoccupe
du cas douloureux de Georges Bailey. Ce dernier, qui rêvait
de parcourir le monde, s'est vu contraint de reprendre l'entreprise
familiale de prêts à la construction. Cette entreprise
aidait les plus démunis à avoir accès à
des logements décents, s'opposant ainsi au monopole du
très riche Potter. Mais ce soir, Georges a le sentiment
d'avoir échoué et s'apprête à mettre
fin à ses jours... Utopie, générosité,
humanisme, humour : tout l'univers de CAPRAdans cette comédie
éblouissante. Un CHEF'D'OEUVRE.
Retrouvez
ici les affiches des films de CAPRAIci les différentes
affiches de "La vie
est belle"(cliquez sur les photos pour les agrandir)
Voici 3 sites américains sur Frank CAPRA :
: http://www.geocities.com/Hollywood/Set/7321/capra1.html
: http://www.geocities.com/Hollywood/Makeup/8156/frankcapra.htm
: 
THE END
