Peter
MAYLE est britannique. Ancien cadre dans l'univers publicitaire,
il décide au milieu des années 70 de fuir Londres
et New-York pour trouver le calme dans le Lubéron. Il a
découvert cette région lors de ses vacances et,
tombé fou amoureux du lieu, il décide de tout plaquer
pour s'installer à Ménerbes avec sa femme et ses
trois chiens. Pour lui, sa découverte du Lubéron
peut être comparée à celle de l'Amérique
par Christophe Colomb. De cette région, Peter MAYLE va
découvrir les caractéristiques de la vie provençale
et de ses habitants : en l'occurence la bonne nourriture et l'amabilité
des gens. Tout cela, il va le raconter dans une série de
livres relatant une partie de son expérience au contact
des provençaux. Ses livres deviennent très vite
des best-sellers et sont traduits aujourd'hui en 17 langues. Ce
succès lui vaut la visite impromptue de nombreux curieux
qui souhaitent découvrir davantage la région et
les personnages décrits dans ses ouvrages. Le charme de
ses livres est dû en grande partie à l'humour et
l'autodérision que pratique l'auteur. Aujourd'hui, Peter
MAYLE partage sa vie entre le Lubéron et Long Island afin
d'éviter les hordes de touristes qui arrivent pendant l'été.
De nos jours, très à la mode, l'auteur aura été
un peu le précurseur de cette région en faisant
découvrir à ses lecteurs un mode de vie exceptionnel
dans des villages splendides.
Peter MAYLE a écrit de nombreux ouvrages, et pas seulement sur le Lubéron. Je vous propose de faire un retour sur ses livres les plus intéressants.
Sur
le dessus de cheminée, dominant l'âtre, la Femme
aux melons de Cézanne et sa soeur jumelle les contemplaient,
placides, belles, apparemment identiques. Cyrus s'approcha en
secouant la tête :
- Vraiment, Nico, je vous félicite. C'est tout à
fait extraordinaire. Dites-moi un secret : combien ça vous
prend de temps de ...
- Cyrus !
Ayant entendu le bruit d'un moteur, André avait jeté
un coup d'oeil par la fenêtre ...
Entre
la Provence et les grandes capitales du monde de l'art, galopent
faussaires, marchands, grands collectionneurs, et quelques beautiful
people. Une enquête menée à bride abattue
par Peter Mayle qui, avec son irrésistible drôlerie,
nous fait découvrir un milieu cosmopolite et mystérieux
"L'année
commença par un déjeuner. A midi et demi, le petit
restaurant était complet. On pouvait admirer là
quelques sérieux convives : des familles entières
avec cet embonpoint qu'on acquiert à passer tous les jours
deux ou trois heures à table, les yeux sur l'assiette et
les conversations remises à plus tard. Le patron du restaurant,
un homme qui, malgré sa corpulence, avait poussé
à la perfection l'art de virevolter dans son établissement,
avait revêtu une tenue de circonstance : veste de smoking
en velours et noeud papillon. Sa moustache pommadée frémissait
d'enthousiasme tandis qu'il récitait le menu comme on entonne
un rhapsodie : c'était une aria gastronomique qu'il attaquait
à chaque table en se baisant le bout des doigts avec un
tel entrain qu'il devait en avoir les lèvres gercées.
Pendant le déjeuner, ma femme et moi songions à
de précédents jours de l'an, passés sous
les nuages impénétrables du ciel anglais. On avait
du mal à associer au 1er janvier l'éclatant soleil
et le ciel d'un bleu indigo.Tout le monde pourtant nous le répétait
: c'était absolument normal. Après tout, nous étions
en Provence
"
Installé près de
Ménerbes, l'écrivain Peter Mayle a visité
les arrière-salles de Provence, à l'heure où
le vin semble plus clair ; tracé le portrait d'Amédée,
fermier et vigneron pour qui " Vous aimez le lapin ? "
signifie généralement :
"Puis-je emprunter le pré du bas pour y planter de
la luzerne ?" Ecouté avec le sérieux d'un profane
et l'ironie d'un Londonien les pourparlers, les mots, les marques
d'affection d'un village du Lubéron, et fini par comprendre
la formule chantante - mais combien mystérieuse - lâchée
au milieu des repas : encoredupaingue? Cette chronique
quotidienne et malicieuse a fait le tour du monde. Elle connaît
en France un succès sans précédent.
Peter Mayle aimait depuis longtemps la Provence, il y passait ses vacances. Un jour, il décide de s'y installer pour de bon, abandonnant publicité et brumes anglaises. Il achète un vieux mas, couleur de miel, dont le jardin n'est autre que le vaste plateau du Lubéron ! Il emménage avec sa femme, leurs trois chiens et l'intention d'écrire un roman. Mais trop dérangé par son installation, qui n'est pas de tout repos, son coup de foudre pour ce pays si séduisant, sa curiosité et sa fascination pour les gens, son projet devient le récit de sa première année de vie en Provence. Il découvre avec délice, le temps des saisons, le silence de la neige, la force du mistral qui peut arracher les oreilles d'un âne, la chaleur qui fait mûrir la vigne. Il croque à pleines dents les plaisirs de la bouche qui sentent l'ail, le thym et l'huile d'olive. Il remercie son boulanger qui fabrique dix-huit sortes de pain, il rend visite au pharmacien qui transforme chaque année son officine en laboratoire pour les champignons. Il assiste aux courses de chèvres. Il savoure avec plaisir les vins qui accompagnent tous les gestes de la journée. Tel un ethnologue, l'auteur décrit, avec un humour tout anglais, cette région de Provence qui est devenue grâce à lui, dans le monde entier, d'un exotisme surprenant et irrésistible. Une réussite ! Un succès sans précédent !
Après
une Année en Provence, Peter Mayle poursuit ici l'évocation
de la vie quotidienne à Ménerbes, petit village
du Lubéron. Au Café du Progrès où
se tiennent des débats sur les crapauds chanteurs et où
l'on discute le prix des truffes, il rencontre des personnages
à la verve authentique et fougueuse et nous entraîne,
à l'ombre des oliviers, à la découverte des
mystères et des petits secrets d'une Provence savoureuse.
"Je vis avec
deux moitiés qui constituent la Direction. Le moment est
sans doute venu de vous en esquisser un bref portrait. J'ai découvert
qu'ils ne vivent pas comme tous les couples : tous les deux restent
à la maison. Normalement, à ce qu'on m'a dit, les
gens quittent leur logis de mauvaise humeur peu après le
petit déjeuner pour aller travailler. Ils ont des bureaux
où ils se consacrent à des activités importantes
et sérieuses telles que réunions, paperasserie,
et je ne sais quoi encore. Ce n'est pas le cas chez nous. On évite
tout véritable emploi, et je me demande parfois pourquoi.
Madame me paraît tout à fait capable, notamment dans
le domaine culinaire : j'aurais cru qu'un travail régulier
dans une cantine ne dépasserait pas ses possibilités.
L'autre moitié, hélas, ne possède pas de
dons apparents. J'ai observé, au long des années,
ses tentatives pour jardiner ou pour s'adonner à de menues
tâches domestiques. Elles se terminent généralement
dans la douleur ou l'effusion de sang. Il se blesse avec des tournevis,
des pelles, des sécateurs. Il se brûle les doigts
avec des ustensiles de cuisine. La maladresse avec laquelle il
manie des objets lourds l'amène à se briser l'orteil.
Une giclée mal dirigée d'insecticide pour les rosiers
provoque une cécité temporaire : et ce ne sont là
que quelques-unes des catastrophes auxquelles il s'expose. Dieu
merci, il ne chasse pas. Il n'est pas habile de ses mains, à
part une certaine aptitude à utiliser le tire-bouchon...
"
Dans le sud de la France, à travers
les aléas de la vie de " Boy ", un chien à
qui il prête une conscience et l'usage d'une voix intérieure,
Peter Mayle se fait le porte-parole de la condition canine, en
même temps qu'il se sert de cette métaphore animalière
pour pointer quelques travers de la condition humaine. Boy passe
ainsi en revue les propriétaires d'animaux domestiques,
les chasseurs, les dresseurs, les couples et leurs amis... Car
ce chien n'est pas n'importe qui, fervent admirateur de Proust,
ses propos ne manquent pas de mordant! Avec un humour ravageur,
chacune des aventures de ce " meilleur ami de l'homme "
façonne le portrait, ironique et parfois peu flatteur,
de nos propres moeurs.
Simon
Shaw est un homme d'affaire talentueux et très occupé.
Il dirige une agence de publicité qui brasse des millions
de dollars. Son seul havre de paix est la cuisine de son hôtel
particulier londonien où il retrouve son majordome Ernest
avec qui il a de longues conversations.Trois jours de vacances
à Saint-Tropez
et voilà que son destin change
du tout au tout ! Au cours d'un arrêt dans le Lubéron,
il rencontre la séduisante Nicole Bouvier qui lui propose
d'acheter une vieille bâtisse au milieu des champs de lavande
pour en faire un hôtel luxueux. Conquis par cette proposition,
il n'hésite pas. Il passe quelques heures à Londres
juste le temps de donner sa démission et arrive dans sa
nouvelle vie avec pour seul bagage : Ernest. Trois mois plus tard,
avec à la main un cocktail d'humour anglais et de personnages
typiquement locaux, il inaugure par une chaude soirée d'été
l'Hôtel Pastis aménagé pour le plaisir
des amoureux de la Provence. La situation semble idéale
pour que Simon Shaw goûte enfin ses premières heures
de repos et de bonheur, aux côtés de Nicole mais
tout se complique avec
la prise d'otage du jeune et richissime
texan dont il avait la garde
la démesure de la rançon
exigée
l'intervention de la police
la présence
de la mafia locale
les transactions financières internationales
.
Bref
l'agitation habituelle pour Simon Shaw !.
Comme pour Jay McInerney, il n'existe pas de site officiel consacré à Peter MAYLE. Il ne vous reste donc plus qu'à vous plonger dans ses livres et découvrir les coutumes du Lubéron.